« Maringues », journée-rando à Luzillat (63) dim. 12 déc. 2021 (50 photos)

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Partis de Luzillat, village d’environ mille habitants, on arrive vite dans les champs de cette Limagne que l’on va assez longuement parcourir aujourd’hui… Là-bas, côté sud-ouest, notre premier objectif : la Butte de Montgacon…
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Mieux vaut rester strictement dans les chemins car ici la terre est bien collante, et d’ailleurs gorgée d’eau par les pluies récentes.
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Dans les haies, taillis et friches, le fusain est commun et pousse librement. Après que ses petits fruits crucifères et de couleur fuchsia (ainsi dit-on couramment en forme de  »bonnet d’évêque ») aient mûri et fini par s’ouvrir, ils libèrent au sol leurs graines jaunes oranges.
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On arrive bientôt au sur la butte de Montgacon, au sommet de laquelle veille La Vierge des moissons.
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La petite plateforme circulaire de cette butte est un bon lieu pour faire une pause roborative…
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… et d’observation des alentours. Ici la vue vers le sud-est : on entrevoit à gauche de la photo quelques monts du Forez.
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Côté sud-ouest : à proximité, Vensat, que nous traverserons un peu plus tard et plus loin, sur la gauche, l’objet principal de notre balade : Maringues. Tout au fond à l’horizon, on entrevoit les volcans sous la bande de nuages, dont le Puy-de-Dôme -au centre de l’image- et au tiers gauche, le Sancy aux sommets enneigés.
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Bon, la Butte de Montgacon c’est fait… on repart en tournant la côte par l’ouest pour aller -mais pas trop vite- vers Vensat.
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Dans Montgacon, une propriété entourée de hauts murs inclus ce beau bâtiment d’exploitation, qui doit dater du XIXe siècle.
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Signe de distinction supplémentaire, sur chaque pilier du portail, un grand vase Médicis.
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Dans la région, les pigeonniers à structure de bois garnie de brique ou de pisé, sont nombreux, plus ou moins biens entretenus / restaurés.
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Après avoir effectuée une boucle sur quelques petites hauteurs qui ponctuent la plaine, on redescend vers Vensat, en voyant cette fois fois la Butte de Montgacon par le côté ouest… Quelle belle motte, que cette butte !
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Là-bas, à droite, la pointe, c’est le clocher de Maringues.
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Un pigeonnier à Vensat.
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En avançant vers Maringues, on traverse des espaces presque entièrement cultivés de façon séculaire. On y voit encore nombre de maisonnettes des champs, hélas quasiment toutes laissées à l’état de ruine : du petit patrimoine qui se meurt.
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Nous arrivons ensuite, par le nord, à Maringues. Localité d’implantation ancienne, comme l’attestent des vestiges romains, au bord de la Morge, peu avant qu’elle se jette dans l’Allier. Toute cette eau va beaucoup compter pour le développement de la ville…
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Nous voici au bord de la Morge, le long de laquelle furent implantées tant de tanneries (en fait des mégisseries), qui contribuèrent au développement économique de la ville.
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Le pont sur la Morge, qui fut essentiel pour l’activité sur les deux rives et aller vers le sud, notamment pour un port fluvial sur l’Allier où l’on embarquait les marchandises à destination du nord : Moulins, Nevers, Paris…
La statue en pierre sculptée, sur le pont, représente un tanneur en pleine action de nettoyage d’une peau.
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Un agencement de terrasses de bois contribuait à la fonctionnalité des bâtiments des tanneries, par un espace supplémentaire bien aéré.
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En ville, dans une rue un peu à l’écart du centre, la porte vitrée d’une ancienne boutique.
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Quelques passages étroits, en tout ou partie faits d’escaliers, complètent les rues reliant la ville haute, plus bourgeoise, et la ville basse, dédiée à l’artisanat laborieux et puant des tanneries.
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Dans la Grande Rue, une ancienne boutique, aujourd’hui agence immobilière, présente encore sa devanture d’origine, aux détails très intéressants. Ici le linteau de porte. Peut-être une ancienne boucherie ?
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Le bas de porte, orné de deux panneaux sculptés en bas-relief.
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De part et d’autre de la porte, sous les vitrines, deux panneaux de mosaïque représentent à gauche des moutons, à droite une vache.
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La halle aux blés était un important lieu d’échanges et de commerce.
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Sur un des murs extérieurs de la halle, une peinture murale, copie modernisée du tableau  »La liberté guidant le peuple » d’Eugène Delacroix, peint en 1830.
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Rue du Jeu de paume, une jolie façade… peinte en trompe-l’œil.
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L’église est un grand bâtiment, à la mesure de la localité, construite en pierre noire volcanique. Ses parois intérieures étaient entièrement peintes, ce qui devait donner à la simplicité du style architectural une beauté très impressionnante.
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Le pavement comporte des pierres qui indiquent la présence de tombes… Soit elles sont à leur place d’origine soit elles ont été réutilisées ici. On voit que tout cela a été re-scellé avec des guides en acier et que des pierres ont été coupées…
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Le chœur comporte un déambulatoire.
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Un peu plus loin, le nom encore visible d’un café qui a disparu.
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En contrebas de la ville, côté ouest, coule la rivière L’Andoux, qui vient se jeter dans la Morge. Un barrage a permis de créer une retenue d’eau, ce qui dote les lieux d’un petit plan d’eau avec un chemin de promenade autour.
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En prenant un peu de recul, on ressent mieux comment la ville exploite le peu de relief, avec l’église comme centre de gravité.
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Ayant franchie la Morge, côté sud, on voit mieux encore -avant que la rivière vienne frôler la butte et donner lieu à l’établissement d’un artisanat dépendant de l’eau- comment la ville se situe par rapport à elle.
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Sur la rive droite (donc côté sud-est) il y a tout un faubourg desservi par le pont. Là un imposant bâtiment (usage ?) comporte un beffroi.
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Une ancienne tannerie, toute de bois construite, sans doute faute des moyens de bâtir en pierre (?).
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Cette tannerie, juste à côté du pont, sur la rive gauche sert désormais de musée de ce métier.
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Là où elles furent bien scellées, les plaques Michelin se voient encore.
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Un mur de galets hourdés. Un type de construction essentiellement présent dans la moitié sud du pays. Beaucoup utilisé en Limagne -sur un mètre de haut, environ- comme soubassement des murs en pisé afin d’éviter la remontée de l’humidité du sol.
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Bientôt, après cette  »randonnée en ville » de plusieurs kilomètres, nous retrouvons notre environnement favori…
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Un sanglier est passé là avant nous, il y a peu.
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Sur les berges de la rivière, sur des terrains sans usage, la végétation pousse de façon envahissante et désordonnée.
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Nous marchons depuis un moment au bord de l’Allier.
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L’Allier, rivière à crues, dont le cours creuse de nombreux méandres, changeant au fil du temps.
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À Vialle, nous étant bien rapprochés de Luzillat, nous refranchissons la Morge. Sur la rive, une peupleraie, bien à sa place en terrain toujours humide.
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Et quand cette humidité remonte dans le mur, l’enduit souffre. C’est d’une certaine beauté, mais ruineux.
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En hiver le soleil est bas et dès 16h00, on peut avoir d’intéressants effets d’ombre.
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Retour à l’église de Luzillat.
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La joyeuse équipe à l’arrivée…
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Petit incident technique qui compliquera un peu le retour à la maison mais sera facilement résolu, à tous points de vue.
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